LEIS : Technobel dévoile ses compétences “LEGO” sur la scène internationale

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Fin juin 2017, le Centre de compétences Technobel (Ciney) s’est illustré à Bath au Royaume-Uni, lors de la finale du concours de robotique “FIRST LEGO League”. Une équipe de jeunes Wallons y participait en effet, après s’être préparée des semaines durant dans les locaux du “Lego Education Innovation Studio”, financé par le FSE et la Wallonie. L’occasion pour Technobel de nous présenter ce projet innovant, dont la finalité première est de former les enseignants à la gamme “LEGO Education”.

La finale de la “FIRST LEGO League”, qui s’est déroulée du 21 au 24 juin 2017 à Bath, au Royaume-Uni, avait un léger accent wallon. Et pour cause : l’équipe wallonne “Geek’o Team” y représentait le “Lego Education Innovation Studio” (LEIS), dernier projet en date du Centre de compétences Technobel (Ciney). Les quatre jeunes membres de l’équipe ont pu se mesurer à 94 concurrents venus des quatre coins du monde, rivalisant ainsi en robotique et en programmation.

À l’issue de plusieurs jours de compétition, les jeunes Wallons ont eu l’occasion de passer de multiples épreuves de robotique et de défendre leurs projets scientifiques, tout en se mêlant à leurs homologues lors d’activités sociales et culturelles. Ils ne seront pas sur le podium mais ils auront vécu une formidable expérience.

>>> Découvrez le reportage vidéo de leur aventure !

Avant la compétition, les jeunes Wallons ont préparé leurs présentations de longues heures durant dans les locaux de Technobel. “Ils viennent chez nous les mercredis après-midi, confirme Delphine Rousseau, responsable de projet chez Technobel. Nous leur mettons le matériel à disposition et ils peuvent également compter sur les conseils de notre formateur spécialisé.”

 

LES LEGO’S COMME OUTIL PÉDAGOGIQUE 

Si le LEIS est si bien équipé en matière de LEGO, c’est parce qu’il a été initialement conçu afin de former les instituteurs primaires à l’utilisation des célèbres briques danoises à des fins pédagogiques. Ouvert depuis septembre 2016 et unique en son genre en Wallonie, le studio bénéficie pour cette activité d’un financement du Fonds social européen (FSE), couvrant notamment l’engagement d’un formateur spécialisé.

Je suis moi-même instituteur à la base, et j’ai suivi une formation intensive à Billund [au

Danemark, NDLR] sur les différents modules LEGO, nous explique Anthony Jacques. C’est d’ailleurs un des critères qui permet au projet de fonctionner : mon expérience m’aide à accompagner les enseignants, pour à terme mettre en place une communauté.”

 

Pour les enseignants, l’accès aux formations du LEIS se fait en trois temps :

  • La soumission d’un projet éducatif concret ;
  • La formation dans les locaux de Technobel, consacrée à un module précis et variable selon le projet (généralement une demi-journée par module) ;
  • Le prêt de matériel durant une période déterminée, avec un accompagnement par le formateur.

Nous demandons aux enseignants de s’adresser à nous avec un projet concret, car cela nous permet de maximiser les possibilités, ajoute Anthony Jacques. Comme nos ressources matérielles sont relativement limitées, nous pouvons ainsi organiser les prêts de manière efficace et proposer des formations cohérentes.” De la sorte, le LEIS évite également le “syndrome de la boîte qui traîne dans l’armoire”.  
 

MAIS QUE SONT LES “LEGO EDUCATION” ?

La gamme “LEGO Education” se décline sur plusieurs modules, conçus pour aborder de multiples matières auprès des élèves. Ils s’adressent principalement aux élèves du primaire, mais peuvent potentiellement concerner le secondaire selon les projets. Parmi les modules fournis, trois sont particulièrement prisés :

  • MoreToMath, qui aide les jeunes à contextualiser les mathématiques et à résoudre des problèmes concrets ;
  • WeDo 2.0, qui introduit les élèves à l’informatique et aux technologies grâce à la construction d’un petit robot et la programmation de séquences simples ;
  • Mindstorms EV3, qui approfondit la programmation et la robotique, tout en les insérant dans une démarche scientifique (observation, hypothèses et expérimentation).Si les applications mathématiques et scientifiques de ces modules sont facilement imaginables, les matières littéraires ne sont pas pour autant en reste. “En Français, par exemple, les LEGO peuvent servir de support de prise de parole et aider les élèves à structurer ce qu’ils veulent dire, confirme encore Anthony Jacques. Ils peuvent également être utilisés pour raconter des histoires, et voir le schéma narratif. En fait, tout ce qu’on fait avec un crayon, on peut le faire avec des LEGOs. Les compétences sont les mêmes, sauf qu’ici on ne dilue pas l’apprentissage mais on le construit.

DÉMARCHE CONTINUE

Une fois la formation prodiguée et les compétences maîtrisées par les professeurs, l’aventure LEGO n’est pas forcément terminée. “Notre but est de créer une véritable communauté d’enseignants, affirme Delphine Rousseau. Nous avons mis en place une ébauche de plateforme d’échange [sur Facebook, NDLR] afin que les professeurs y échangent leurs expériences et s’entraident. Cela permet à de nouvelles idées d’émerger, et nous sommes également présents pour répondre aux questions. De cette manière, cela fait également fonctionner le bouche à oreilles, qui est pour le moment notre publicité principale.”   

Découvrez aussi en vidéo l’expérience de Monsieur Olivier, instituteur primaire !