L’Europe se réunit au cœur du Hainaut

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Fin 2017, la Wallonie accueillait à Mons les membres des réseaux INFORM et INIO. De nombreux responsables de communication européens se sont ainsi réunis afin d’évoquer la promotion des projets cofinancés par l’Europe. Trois jours durant, ils ont participé à divers ateliers, séances plénières, ainsi qu’à une visite de la ville. L’occasion de rappeler la contribution européenne à quelques projets montois.

Les membres du réseau INIO-INFORM ont échangé leurs bonnes techniques de communication.

Du 13 au 15 décembre 2017, près de 160 communicants européens se sont retrouvés à Mons afin de participer au rendez-vous semestriel des réseaux INFORM et INIO. Ces derniers regroupent les représentants des 28 Etats-membres européens chargés de communiquer sur les projets cofinancés par les fonds structurels européens:

  • Le FEDER (Fonds européen de développement régional) pour le réseau INFORM ;
  • Le FSE (Fonds social européen) pour le réseau INIO.

Chargée de l’organisation de la 20e édition de ce forum européen, la Wallonie en a profité pour mettre à l’honneur la cité du Doudou. Trois jours durant, les participants se sont réunis afin d’échanger sur les bonnes pratiques de communication, de discuter de leurs campagnes respectives, et d’élaborer les lignes directrices pour les années à venir. Le tout, dans des endroits aussi prestigieux que l’Hôtel de Ville, le BAM ou encore le tout nouveau centre de congrès, le Mons International Congress Xperience (MICX).

Sur les traces du Doudou

Le choix de Mons n’était évidemment pas anodin. Pour clôturer ce forum en beauté, une visite guidée de la ville a en effet pris place le dernier jour, circulant parmi quelques-uns des multiples projets cofinancés par les fonds structurels. Répartis en plusieurs groupes, les participants ont enfilé leurs meilleures chaussures et se sont engagés dans un parcours de près de 3 km, au programme pour le moins chargé.

Collégiale Sainte-Waudru

Édifice central autant pour le culte que le folklore montois, la Collégiale Sainte-Waudru s’imposait comme un point de départ inévitable. La scénographie du lieu a été financée par le FEDER et la Wallonie. Outre le patrimoine historique et architectural remarquable, c’est en ce lieu que sont conservées les reliques de Sainte-Waudru et que débute la procession de la Ducasse.

Artothèque

À cent mètres à peine de la Collégiale, les participants ont été accueillis au sein de l’Artothèque. Abritant autrefois la chapelle du Couvent des Ursulines, ce bâtiment du XVIIIe siècle a bénéficié de crédits FEDER pour être réhabilité en un musée destiné à la conservation et la restauration du patrimoine communal montois. Par le biais d’une imposante table interactive “multi-touch”, les visiteurs ont pu parcourir un fragment de l’impressionnante collection comprenant aussi bien des peintures, des ouvrages écrits voire même des outils datant du néolithique.

Les visiteurs ont débuté leur parcours à la Collégiale Sainte WaudruÀ l'Artothèque, les membres des réseaux INFORM et INIO ont parcouru virtuellement le patrimoine communal montois.

Grand-Place et Hôtel de Ville

Tout en suivant une partie de l’itinéraire emprunté par le “Car d’Or” lors de la Ducasse, les promeneurs européens se sont ensuite dirigés vers la Grand-Place rénovée à l’aide de subventions FEDER et wallonnes. L’Hôtel de Ville connaîtra, quant à lui, d’importants travaux de restauration et d’optimisation énergétique au cours de la programmation 2014-2020.

Un tout nouvel Office du Tourisme, financé par le FEDER et la Wallonie, y a également été inauguré en 2014, à l’aube de Mons 2015. Avec trois chefs-d’œuvre reconnus au patrimoine mondial de l’UNESCO (le Beffroi, les Minières néolithiques de Spiennes et le Doudou), l’offre muséale montoise devait bien se munir d’une structure digne de ce nom !

Le Musée du Doudou

Situé de l’autre côté du Jardin du Mayeur, le Musée du Doudou était logiquement l’étape suivante. En 2015, le folklore montois s’est doté d’un centre d’interprétation flambant neuf dans cet ancien Mont-de-Piété. Après en avoir suivi les traces toute la matinée, les hôtes européens ont donc pu en apprendre plus sur ce patrimoine inscrit à l’UNESCO en 2005 : la légende de Saint-Georges, les personnages folkloriques ainsi que les diverses phases du rituel leur ont été présentés à travers un parcours scénographique riche de décors, accessoires et vidéos panoramiques.

Le Beffroi de Mons a bénéficié de fonds FEDER.Les membres des réseaux INFORM et INIO ont déambulé dans les rues montoises, et découvert de nombreux projets cofinancés par le FEDER.La Grand Place de Mons, elle aussi, compte de nombreuses façades rénovées avec l'aide du FEDER.

Arsonic

En fin de parcours, le studio Arsonic était le dernier projet cofinancé du centre-ville découvert par les participants. Surnommée “Maison de l’Écoute”, cette ancienne caserne de pompiers a achevé sa mutation en 2015 à l’initiative du compositeur Jean-Paul Dessy, pour accueillir des salles aussi variées que particulières : l’auditorium côtoie ainsi la “Chapelle du Silence”, dédiée à l’expérimentation sonore et à la méditation, ou encore le “Passage des Rumeurs”, couloir lumineux destiné aux expositions.

Plus qu’une simple visite, les communicants ont eu la chance d’assister à une courte interprétation au piano et au violoncelle par Jean-Paul Dessy, leur permettant d’appréhender à la fois son talent et les qualités acoustiques du bâtiment.

Au sein d'Arsonic, ayant bénéficié de fonds FEDER, les membres des réseaux INFORM et INIO ont eu la chance d'écouter une représentation de Jean-Paul Dessy.

Centre de Compétence Environnement

Si la visite du centre-ville faisait la part belle aux projets FEDER, le Fonds social européen n’était pas pour autant oublié. Une délégation INIO s’est en effet rendue au parc scientifique Initialis, situé à quelques kilomètres de Mons, et plus précisément au centre de compétence Environnement du Forem financé à la fois par le FEDER et le FSE.

Ce centre de compétence propose des formations liées aux secteurs de la gestion environnementale, la gestion des déchets et la gestion des énergies, en ce compris l’utilisation rationnelle de l’énergie et les énergies renouvelables. Les représentants des différents Etats-membres ont ainsi pu circuler parmi les pompes à chaleur, systèmes de climatisation et installations photovoltaïques que manipulaient les stagiaires en formation. Ces derniers étant demandeurs d’emploi et étudiants mais aussi des travailleurs et professeurs.

Les membres des réseaux INFORM et INIO on visité le Centre de compétences Environnement, soutenu par le FSELe centre de compétence environnement, soutenu par le FSE, forme travailleurs et demandeurs d'emploi aux métiers liés à la gestion de l'énergie et des déchets.

Tous les membres INIO-INFORM se sont ensuite retrouvés au Muséum régional des Sciences naturelles, afin de tirer les dernières conclusions de ces trois journées enrichissantes.

Vers un dialogue de proximité

La Wallonie peut être fière des projets réalisés dans le cadre des fonds européens, et de la manière dont ils sont mis en avant”, se réjouissait Agnès Monfret, Directrice de communication de la DG Regio (Direction générale de la Politique régionale et urbaine de la Commission européenne). La Wallonie fait en effet partie des bons élèves en termes de promotion des fonds structurels, constat que la visite matinale illustrait à merveille.

La Wallonie compte parmi les bons élèves européens en termes de promotion des fonds structurels.La visite de Mons se clôturait au Muséum régional des Sciences Naturelles.

Cette visite était précédée, les 13 et 14 décembre, de séances plénières et d’ateliers thématiques, consacrés à l’amélioration de la communication sur les projets cofinancés et à la mise en place de lignes directrices pour les années à venir. Ces travaux se sont tenus au sein du MICX, le nouveau centre de congrès de Mons qui a été réalisé avec des crédits européens et wallons. “En 2018, l’accent va être porté sur la participation et l’implication du citoyen, confie Joëlle Deglin, Directrice de la Communication externe au Service Public de Wallonie. L’idée va être de favoriser le dialogue avec lui, notamment à travers des événements de proximité. Nous allons également davantage simplifier le message en ce qui concerne la terminologie.”